La technologie du distributeur alimentaire automatique est suffisamment ancienne pour qu’elle ne surprenne plus personne. Ça c’est ce que vous croyez. En réalité, cet appareil n’en finit plus de se réinventer. Chaque année, dans chaque pays ou presque, il se trouve quelqu’un pour imaginer un nouveau contenu.
En Asie, on a vu des distributeurs proposer des crabes et des homards vivants. En Californie, des machines offrent -c’est une façon de parler- du caviar, de l’huile de truffe et des escargots prêts à consommer. Les cartes de crédit sont acceptées, cela va sans dire. Un peu partout, on a vu apparaître, au choix, des distributeurs de frites, de burritos, de pizzas, de sushis ou de hot-dogs. Nous laisserons à d’autres le soins d’énumérer les distributeurs non alimentaires les plus fous. Du plus inconscient (le distributeur d’armes à feu, aux USA) au plus glauque (un distributeur de sous-vêtements féminins… déjà portés, au Japon).
Snack bar Picard
Sur le site DA-mag.com (“Le portail de la distribution automatique”) on s’aperçoit que le politiquement correct n’exclut pas l’originalité. Ainsi, on apprend que Picard, leader français de la distribution de produits surgelés, implante un peu partout des machines baptisées “Le snack bar Picard”. Ces distributeurs proposent, au choix, onze plats traiteurs ainsi que des desserts (pâtisseries ou crèmes glacées). Un pavé tactile permet non seulement d’effectuer son choix mais également de tout savoir sur les produits proposés : composition, valeur énergétique, allergènes, taux de sucre et de sel…
La machine comporte bien évidemment un micro-ondes intégré et, hop, le tour est joué ! Picard ambitionne de renouveler l’assortiment proposé dans chaque machine toutes les deux ou trois semaines, en puisant dans les 120 plats traiteurs de son catalogue.Précisons que ces machines acceptent les paiements en espèces, cartes et… tickets restaurants.
Bar à salades Bonduelle
Autre géant de l’agro-alimentaire, Bonduelle a créé avec la start-up californienne Chowbotics, le distributeur alimentaire automatique Cabaletta. Ce bar à salades automatique est actuellement en phase de « test and learn » sur cinq sites : Adéo, Decathlon, Idkids, à l’Edhec et chez Flunch à Villeneuve-d’Ascq.
On trouve à la carte de Cabaletta neuf recettes imaginées par un Chef de l’Institut Paul-Bocuse. Ces recettes varient selon les saisons et le consommateur a, en outre, la possibilité de composer lui-même la salade de son choix. Pour ce faire, le distributeur met à sa disposition une vingtaine d’ingrédients : jeunes pousses, laitues, légumes, fruits, protéines végétales, croûtons, graines et sauces… Tout a été pensé : les 22 cylindres réfrigérés de Cabaletta sont capables de servir huit ingrédients en une minute, soit une cinquantaine de salades par remplissage. La machine recalcule la valeur nutritionnelle du plat à chaque fois qu’un ingrédient est ajouté. Elle indique bien évidemment -elle aussi- la présence d’allergènes. Si le test est concluant, ce distributeur devrait arriver rapidement dans les gares, les universités ou les entreprises. Bonduelle envisageant ni plus ni moins de se positionner comme « le référent mondial du bien-vivre par l’alimentation végétale ». Rien que ça.